Betty et LaurieMon histoire : Betty Aldridge, fondatriceMon univers s'est brutalement effondré en juin 2004. Mon époux adoré, Dick, père de Jodi et Rick et grand-père de Ty, Brady, Maddie et Chase, (le plus jeune, qu'il n'a jamais pu connaître), est décédé six semaines après avoir reçu un diagnostic de cancer du pancréas. Ancien athlète professionnel avec les Argonauts de Toronto dans les années 1960 et 1970, puis enseignant au secondaire au Runnymede Collegiate et au Banting Memorial High School, il n'avait que 62 ans,. Il avait toujours pris soin de sa condition physique : il faisait de la course et de la musculation et menait une vie active. Il ne fumait pas, il ne buvait pas d'alcool et il avait une alimentation saine. Mais personne n'est sans défaut : il adorait les sucreries, en particulier mes délicieux gâteaux maison. Les enfants et moi, nous étions consternés. Toute notre vie familiale, elle allait maintenant à la dérive. Mon chagrin était atroce et aurait été insupportable sans le soutien extraordinaire et incroyable de mes enfants, soutien avec lequel ils m’entourent encore aujourd'hui. Néanmoins, quand nous perdons notre conjoint, nous devons éventuellement nous prendre en mains et aller de l'avant, car nos enfants doivent s’occuper de leur propre famille. Comme je l'indique aux nombreuses personnes dans des situations similaires à qui je parle cela transforme notre vie , une transformation que nous finissons par accepter. En effet, notre vie ne sera plus jamais la même. J'étais convaincue en 2005 qu'il fallait faire quelque chose de positif. Nous avons donc décidé, en famille, que tenir un événement annuel pour réunir la famille, les amis et les associés serait une merveilleuse façon de célébrer le souvenir de celui qui avait été pour nous soit un mari, un père, un grand-papa, un enseignant, un entraîneur, un athlète ou un ami. Dick était un athlète doué, excellent joueur de football, de basketball et des sports d'équipe en général. Par contre, il était vraiment nul au golf, mais même là il appréciait la camaraderie de ses bons amis Bill Symons et Peter Martin. C'est ainsi qu'est né en 2005 le tournoi de golf de bienfaisance Dick Aldridge Charity Golf Classic, qui gagne en ampleur chaque année au parcours Emerald Hills de ClubLink, à Stouffville. C'est peut-être cette année-ci que Ty et Brady, les plus grands petits-enfants de Dick, commenceront à jouer au golf. Il serait tellement fier d'eux! Après le tournoi de 2005, notre comité bénévole composé de membres de la famille et d'amis, dont Laurie Ellis qui avait perdu sa mère au cancer du pancréas en 1996, avait une décision à prendre : que faire des 55 000 dollars qu'avait rapportés l'événement. C'est ainsi qu'est née la fondation Dick Aldridge Pancreatic Cancer Canada Foundation en 2006. Nous étions devenus une œuvre de bienfaisance officielle, avec un numéro officiel, une mention sur le site internet de l'Agence du revenu du Canada, et ainsi de suite. En 2010, la fondation était rebaptisée Fondation canadienne du cancer du pancréas (National Pancreatic Cancer Canada Foundation). Nous demeurons une organisation qui compte pour son fonctionnement sur des bénévoles qui s'y connaissent en comptabilité, en droit, en tenue de livres, en levée de fonds, en développement de site internet, en organisation du bénévolat, et ainsi de suite. Notre fondation a l'immense chance de pouvoir compter sur tous ces gens qui en ont fait une organisation bienveillante et compatissante. Tous les fonds levés vont au soutien de l'étude sur la détection précoce du cancer du pancréas, au Princess Margaret Hospital de Toronto, et à une étude innovatrice sur le système de radiochirurgie CyberKnife (bistouri robotisé) à l'Hôpital d'Ottawa. Je suis résolue à mener à bien la bataille que mon mari n'a pas pu terminer. Je suis convaincue que nous allons trouver le remède ultime! Croyez-moi, ensemble, nous pouvons changer les choses! Mon histoire : Laurie Ellies, cofondatriceyEn 1996, j'ai perdu ma mère, Mearle Larocque, qui a été soudainement victime du cancer du pancréas. Elle n'avait pas de symptômes, sinon une douleur dans la région lombaire. Ce n'est que lorsqu'une jaunisse s'est manifestée que les médecins ont commencé à s'inquiéter et à chercher l'origine de ses douleurs. L'annonce qui a suivi nous a porté un coup terrible, encore plus quand nous avons appris les statistiques sur les chances de survie : « votre mère est atteinte du cancer du pancréas, elle n'a aucune chance de survie ». À peine quatre semaines plus tard, elle nous avait quittés, et mon univers s'est effondré. Avant le diagnostic de ma mère, j'en savais très peu sur cette maladie. En fait, je savais seulement que l'acteur Michael Landon en était décédé subitement quelques années auparavant. Quand ma famille a appris le diagnostic, j'ai fait comme la plupart des gens : j'ai tenté d'en apprendre le plus possible sur la maladie dans l'espoir de trouver un petit miracle qui pourrait lui sauver la vie. À mon grand désarroi, j'ai découvert que les médecins savaient très peu de choses sur cette maladie, qu'il y avait très peu d'information disponible, et qu'il n'existait aucune organisation vouée à cette maladie, ce que j'ai trouvé choquant et totalement inacceptable. Seize ans plus tard, il existe heureusement des organisations comme la nôtre un peu partout en Amérique du Nord, luttant contre le cancer du pancréas. Mais malheureusement, la situation du financement de la recherche n'a pas beaucoup évolué. Moins de 1 p. 100 du budget de la recherche sur le cancer au Canada est réservé au cancer du pancréas, alors que cette maladie demeure la forme la plus meurtrière de cancer, en fait le seul cancer dont le taux de survie après cinq ans ne franchit même pas le seuil des 10 p. 100, avec un taux de survie de 6 p. 100. Ma mère n'a pas gagné son combat contre le cancer du pancréas, mais sa mémoire et son affection m'ont inspirée à m'engager dans cette cause. Je me suis donné comme mission dans la vie de poursuivre son combat et de militer pour cette cause. J'espère que par la sensibilisation et la levée de fonds importants pour soutenir des recherches sur des méthodes de dépistage et des options de traitement efficaces, nous arriverons à relever considérablement le taux de survie pour tous les patients, à leur donner une chance que ma mère n'a jamais eue. Ensemble, nous POUVONS tout faire pour que la détection précoce et les traitements efficaces deviennent une réalité! |
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